Utiliser un chatbot Mizou pour explorer le vocabulaire (corolles lexicales)

   

Contexte, durée et classe :

• Contexte : Cette activité s’inscrit dans une séquence de vocabulaire portant sur les familles de mots, les champs lexicaux ou les corolles lexicales. Elle peut servir à réactiver des connaissances, consolider une leçon ou diversifier les modalités de révision, en particulier pour les classes de 4e et de 3e.

• Durée : 1h à 1h30

• Classe : De la 6e à la 3e  (et transposable au lycée)

   

Objectifs :

Double objectif pour les élèves :

• Renforcer leur maîtrise du lexique : identifier et manipuler des mots d’une même corolle lexicale, élargir leur vocabulaire, comprendre les relations sémantiques entre les mots.

• Se familiariser avec le fonctionnement d’un chatbot éducatif : comprendre qu’il repose sur une base de questions-réponses programmées en amont, en observer la logique de fonctionnement, en tester les limites.

   

Conditions matérielles :

• Accès à des ordinateurs, tablettes ou smartphones connectés à internet

• Accès au chatbot Mizou conçu par l’enseignant (via un lien ou un QR code) avec la version gratuite de l’application.

• Précautions d’utilisation spécifiques aux IA génératives :
  • Connexion et équipements de l’établissement.
  • Chatbots configurés par l’enseignant.
  • Inscription de Mizou au registre RGPD en précisant la nature des activités proposées aux élèves.
  • Utilisation de pseudos par les élèves pour le suivi des activités.

• Fiche élève papier  pour consigner les réponses et observations

• Il est intéressant de mettre à disposition des élèves des dictionnaires-papier  de langue, dictionnaires de synonymes, dictionnaires étymologiques…

   

Mise en œuvre :

I – Introduction de l’activité (10-15 min)

• Présentation du principe des corolles lexicales : autour d’un mot central gravitent des mots qui lui sont liés par la forme, le sens ou l’usage (famille de mots, dérivés, synonymes, expressions, etc.).

• Présentation de Mizou : l’enseignant explique qu’il a conçu un chatbot pédagogique contenant des questions sur plusieurs mots-pivots (ex : travail, colère, école, lumière, etc.).

• Explication de la tâche : les élèves vont interagir avec le chatbot pour remplir leur corolle lexicale,  et porter un regard critique sur la pertinence des réponses proposées par le chatbot.

II – Activité en autonomie ou en binôme (40-45 min)

• Chaque groupe d’élèves reçoit une corolle lexicale vierge, construite autour d’un mot central (ex. seul, mer, travail…). Autour de ce mot, différentes catégories sont indiquées sur les « pétales » : Famille de mots, Synonymes / Antonymes, Expressions courantes, Champ lexical élargi, Étymologie ( catégories à élargir/réduire selon le niveau)

• Les élèves doivent compléter cette corolle en interrogeant le chatbot Mizou, conçu par l’enseignant pour leur poser des questions guidées ou leur suggérer des exemples.

• À chaque étape, ils doivent :

  • noter les propositions de Mizou

  • les vérifier à l’aide de dictionnaires (papier ou numériques) : dictionnaires de langue, de synonymes, étymologiques…

  • justifier ou corriger les réponses du chatbot si besoin

• L’enseignant met à disposition, en classe ou via l’ENT, une sélection d’outils fiables :

-Dictionnaires-papier  de langue  (ex : Le Robert, Larousse) , dictionnaires de synonymes, dictionnaires étymologiques

-Outils en ligne comme le CNRTL

III – Mise en commun des résultats (10-15 min)

• En fin de séance, un temps d’échange collectif permet aux élèves de :

  • partager des résultats qu’ils ont trouvés intéressants ou piégeux

  • faire un bilan de ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas avec le chatbot

  • discuter de ce qu’ils ont appris sur les relations lexicales

   

Résultats :

L’utilisation du chatbot Mizou permet aux élèves de travailler le vocabulaire de manière active, tout en développant des compétences de vérification et de réflexion critique.
Ils gagnent un temps précieux dans l’exploration lexicale : au lieu de chercher seuls dans plusieurs ressources, ils obtiennent rapidement des suggestions de mots, d’expressions ou de synonymes. Cela rend l’activité plus engageante, en particulier pour les élèves les plus fragiles, qui accèdent plus facilement aux attendus.

Mais l’expérience montre aussi que Mizou fournit des réponses parfois erronées ou imprécises :

• il est souvent peu fiable sur les champs sémantiques, (qu’il confond avec le champ lexical).

• il peut proposer des expressions figées qui ne contiennent pas le mot demandé,

• il confond parfois les catégories lexicales (synonymes, dérivés morphologiques, mots de la même famille…).

Ces erreurs amènent les élèves à croiser les sources et à vérifier les réponses à l’aide de dictionnaires, ce qui renforce leur esprit critique. Ils comprennent qu’un chatbot ne remplace pas une recherche rigoureuse, mais qu’il peut devenir un assistant efficace, à condition de savoir le questionner, évaluer ses propositions et les compléter.

L’activité favorise ainsi à la fois la consolidation des connaissances lexicales et l’apprentissage d’un usage raisonné des outils numériques.

Le recours à Mizou permet de travailler le vocabulaire autrement, en plaçant les élèves dans une posture active : ils interrogent un chatbot, analysent ses réponses, les valident ou les corrigent, en mobilisant leurs connaissances et des outils de référence.
Ce dispositif renforce leur autonomie, leur engagement et leur esprit critique, tout en consolidant les apprentissages lexicaux dans un cadre motivant et accessible.

L’activité constitue aussi un véritable travail d’Éducation aux Médias et à l’Information (EMI) : les élèves comprennent que les résultats produits par une IA ne sont ni infaillibles ni toujours pertinents. Ils prennent conscience de l’importance de croiser les sources, de vérifier les informations et de ne pas accorder une confiance aveugle aux outils numériques, même lorsqu’ils semblent performants.

En somme, Mizou devient un outil d’appui, au service d’une pédagogie qui place l’élève au centre du processus d’apprentissage : un élève qui réfléchit, interroge, vérifie, et construit lui-même le savoir à partir de propositions à discuter.

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