L’activité consiste à proposer à l’élève d’interroger la pertinence des suggestions d’une IA générative à qui on demande de créer une leçon de grammaire ou encore de proposer un corpus de phrases destinées à étudier une notion grammaticale.
De la création du prompt adéquat jusqu’à la validation des propositions de l’IA, c’est bien l’élève qui doit faire preuve d’expertise en matière d’étude de la langue : l’IA devient alors un assistant et un outil de consolidation des notions apprises. Cette activité permet ainsi de travailler l’étude de la langue mais aussi de se familiariser aux IA génératives, en en percevant les possibilités et les limites.
Enseignant : |
Benjamin AUBRY
Collège André Boulloche de BART |
Contexte, durée et classe : |
Contexte : l’activité peut –> faire suite à une leçon portant sur les outils de la langue : homophones grammaticaux (ex : ce/se, accord du participe passé…) –> précéder un rappel d’orthographe ou de grammaire pour réactiver les pré-acquis des élèves Durée : 1h30-2hClasse : Exercice à réserver davantage aux plus grands : 4e et 3e en collège, lycéens. |
Objectifs : |
L’objectif est double, avec les élèves :
-travailler sur un point de langue en particulier (grammaire, orthographe…) -les initier au fonctionnement d’un IA générative de texte, pour en comprendre le fonctionnement (règles pour rédiger un prompt, logique de recherche basée sur des algorithmes), en percevoir les possibilités, les limites et poser les garde-fous utiles, quant à l’utilisation d’un tel outil. |
Conditions matérielles : |
-Un ordinateur (en salle multimédia), une tablette (en cours, avec une valise-classe mobile) ou même un smartphone (pour les lycéens) : les IA génératives sont accessibles par le biais d’un simple navigateur internet.
-une application de traitement de texte (Word, Openoffice, Pages…) Est-il nécessaire de rappeler qu’il faut privilégier avec nos élèves des IA génératives qui ne nécessitent aucune identification- pour se conformer aux règles du RGPD – et qui citent éventuellement leurs sources ? On privilégiera donc des IA comme Perplexity, Chat-GPT ou HuggingChat plutôt que Google Gemini ou Microsoft Copilot. On peut faciliter l’accès aux élèves munis de tablettes en leur fournissant un QR-code de ce type :
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Mise en œuvre : |
I- Il est important d’initier les élèves au fonctionnement d’une IA générative et donc de leur apprendre les principes de base pour écrire un prompt (=la consigne ) :
a) Contextualisez. Décrivez à l’IA quel rôle il doit jouer et à qui il doit s’adresser. Ex: « Agis en tant que… » b) Décrivez la tâche. Dites à l’IA ce qu’elle doit faire, le plus précisément possible, avec des verbes à l’impératif. c) Précisez à l’IA le format attendu. Mentionnez à l’IA sous quelle forme la réponse est attendue (texte de 10 lignes, listes à puces…) II- a) Les élèves, par groupes de 2, rédigent leur prompt et interrogent l’IA sur la leçon voulue. Ex : l’accord du participe passé, les homophones quand / quant / qu’en … b) Les élèves valident alors, ou non, la leçon proposée, repèrent les erreurs, les imprécisions, les manques de la réponse proposée par l’IA. Il est facile de faire une capture d’écran et d’intégrer celle-ci dans une application de traitement de texte pour effectuer les observations voulues. c) Le document final peut être partagé dans l’espace de classe de l’ENT. —————————————- Alternative simplifiée aux étapes b) et c). On peut distribuer un tableau sur polycopié s’inspirant du modèle suivant : On perd, dans ce cas, la possibilité de visualiser précisément les erreurs de l’IA générative. |
Résultats : |
Le travail mené, dans le cas présent, avec une classe de 4e, a permis de revenir sur des notions abordées durant la séquence précédente.
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Bilan : | Le recours à l’IA peut donc permettre de travailler la langue, de consolider les connaissances acquises, en plaçant les élèves en position d’expert : pour construire le prompt adapté, mais aussi pour vérifier la justesse et la pertinence des propositions de l’IA.
C’est, en outre, un véritable travail d’EMI qui a le mérite de permettre aux élèves de comprendre le fonctionnement d’une IA et d’en « désacraliser » les résultats, en replaçant les élèves au « centre du jeu ». L’IA devient un assistant et un outil de consolidation des notions de langue. |
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