Expérience heuristique Perrault

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Enseignant :

Bernard Maréchal

Professeur de Lettres Classiques

Lycée Jean Michel

39000 LONS LE SAUNIER

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Contexte, durée et classe :

  • La présente expérience s’inscrit dans une séance de construction de devoir en TL, sur la question du thème de la nourriture dans les Contes de Perrault.
  • Élaboration d’une carte avec les élèves, en classe, à partir de leurs recherches préalables en vue de la remise de copies et de l’élaboration d’un plan : construction commune d’un plan de devoir.
  • Durée : 2 heures.
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Objectifs :

Objectif : utiliser les cartes heuristiques comme

  • outil de construction d’une pensée, de classement des connaissances résultant de la lecture d’une œuvre au programme,
  • outil de construction d’un plan de réflexion sur un énoncé de type bac.
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Conditions matérielles :

  • Applications de « mindmapping » Freemind, logiciel libre installé sur tous les postes d’une salle en réseau pédagogique ;
  • Poste professeur avec écran et vidéo-projection ;
  • Travail oral des élèves et saisie par le professeur jouant le seul rôle de rédacteur ;
  • Utilisation du texte numérisé de la version au programme des Contes de Perrault.
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Mise en œuvre :

  • Explication 15 minutes de Freemind, puis cahier des charges 5 minutes. Fabrication immédiate de la carte par les élèves, après une mini-manipulation par le professeur sur le poste professeur. Le sujet de devoir à traiter est le suivant : « La place et l’importance du thème de la nourriture dans les Contes de Perrault ».
  • Procédure : les élèves disent ce qu’ils croient utile à la réflexion sur ce thème, on l’analyse immédiatement : est-ce en rapport avec la narration ? avec la psychologie ? avec la morale ? est-ce fondamental ?
  • Le professeur guide très peu : on trouve les notions de comique, ou de narration et d’intrigue, de rebondissement, et peu à peu on décide d’appeler de telle ou telle manière un élément. Ce sont les élèves qui disent les titres des différentes sous-parties, qui décident de déplacer tel ou tel élément, branche ou « feuille » de la carte heuristique.
  • En même temps, des élèves travaillent sur la version numérisée de Perrault, cherchent les mots dits par leurs camarades, qui disposent du livre, on vérifie, on choisit une citation, et on commence à construire la carte.
  • On procède par copier-coller des citations de Perrault dans les cases qui se constituent, on développe des arborescences, et très vite les élèves, au lieu de chercher au hasard, cherchent directement sur la version numérisée, par mots-clés (ou mots qu’ils espèrent être « clés »), et on construit un vrai plan de devoir sur le sujet.
  • Ensuite, il ne reste qu’à vérifier les redondances éventuelles, refaire le classement, déplacer les branches de la carte, et on la replie, on l’enregistre sur le réseau, et chaque élève peut avoir sa lecture personnelle.
  • Il est possible aussi, si le professeur dispose des autorisations nécessaires, de mettre la carte produite en ligne sur un serveur, de manière à ce qu’elle soit cliquable sans l’outil Freemind, et consultable par l’Internet.
  • On peut alors la visionner comme si on la découvrait, et c’est l’occasion d’une deuxième phase de remplissage de la carte, toujours par le professeur-secrétaire, puis on enregistre la version finalisée.
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Résultats :

Utilisation postérieure de la carte :

calculator Bilan TICE et pédagogie :

Pourquoi utiliser les TICE dans ce cas :

  • L’espace partagé rend plus simples et plus rapides toutes ces démarches pour se focaliser sur la pédagogie : facilité de collecte des productions, vitesse de copiage-collage des éléments séparés.
  • La production collaborative change la manière dont les élèves se représentent l’activité intellectuelle de la pensée : cela permet l’oralisation en même temps que sa transformation immédiate, et corrigible, en quelque chose qui se visualise sous leurs yeux, et montre une progression à laquelle ils participent, au lieu de rester bloqué dans un travail individuel.
  • D’autre part, cela permet aussi le dialogue dans la participation, éventuellement le débat, et cela se traduit par une avancée dans la production collective.
  • De plus, l’accord final oblige à penser le consensus par rapport à un objectif pédagogique annoncé, réfléchir de manière formative sur la construction d’une problématique, ce qui est beaucoup plus difficile dans le cas d’un travail traditionnel, en plus grande partie oral qu’écrit au tableau, et pas forcément pris en note de manière homogène.
  • Les élèves trouvent l’activité amusante au départ, puis intéressante, et apprennent à aller de plus en plus vite dans leur réflexion, qui n’est pas handicapée par un travail d’écriture, puisque le professeur est secrétaire : les élèves regardent, réfléchissent à voix haute, font part de leurs nouvelles idées, et suivent avec plus d’intensité.
  • Les élèves se disent prêts à une participation plus active, c’est-à-dire à passer directement à des fabrications individuelles de cartes heuristiques, et à les communiquer au moyen même de l’outil par copier-coller, puisque le blocage de la réticence, de la réserve, s’efface, quand ils ont vu leurs idées validées par leurs camarades, saisies par le professeur, et devenues partie intégrante d’une production collective.
  • Transfert de compétences pédagogiques du professeur vers les élèves, qui pourront tout à fait se passer de l’outil logiciel par la suite. L’informatique n’est donc pas un but en soi, mais un moyen associable à d’autres.
calculator Limites :

Limites de la démarche :

Limite matérielle :

  • Sous forme papier, en position fermée, la carte au format *.pdf est lisible, mais en position dépliée c’est alors tout petit et sans doute n’est-ce pas une bonne idée.
  • La mise en ligne suppose un accès Internet en dehors des temps d’école, ce qui n’est pas toujours le cas.

Limite pédagogique :

  • La participation orale transformée en activité de clavier nécessite que le professeur ne soit pas obligé de relever la tête pour gérer la conduite de classe. Mais pédagogiquement, cela oblige les élèves à une vraie participation, audible et organisée.
  • Les élèves qui n’ont pas beaucoup avancé dans la lecture sont d’une utilité relative. Nécessité de regrouper des élèves pour rendre plus efficace le travail, mais dans ce cas un seul des deux travaille beaucoup plus … C’est un problème qu’on retrouve exactement semblable aux travaux de groupe papier-crayon.

 NB. Les cartes heuristiques cliquables annoncées se trouvaient sur un précédent état du site académique, et sont désormais inaccessibles.

 

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