Enrichir un portrait grâce aux expansions du nom.

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Enseignant :

Laurent GAVEN

Professeur de Lettres

Collège Jules Grévy

Poligny (Jura), puis Académie de Bordeaux.

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Contexte, durée et classe :

Classe de 4ème – classe entière de 26 élèves, travail par groupes de 2.

Le contexte :

L’activité présentée s’inscrit dans la première séquence d’un travail d’écriture, qui en compte trois, portant sur la description et le portrait. Ce travail est mené en relation avec une séquence d’étude du récit policier.

Durée : 4 heures.

  • 1ère heure : réécriture du texte écrit pour « le jeu du portrait » (séance 1) à l’aide des outils de la langue étudiés (durant la séance 2). Utilisation d’un traitement de texte + Identification des expansions du nom utilisées lors de la réécriture, à l’aide de Freemind : réalisation d’une carte mentale.
  • 2ème heure : échange des cartes mentales réalisées entre les groupes.
  • 3ème et 4ème heures : mise en commun.
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Objectifs :

L’organisation générale du travail d’écriture :

(seule la séquence 1, dans laquelle s’inscrit l’activité présentée dans cette fiche, est détaillée)

Objectif : Comment améliorer l’écriture du portrait ?

Séquence 1 : J’utilise les expansions du nom pour enrichir ma description.

  • Séance 1 : le jeu du portrait. activité d’ouverture : « le jeu du portrait » : rédiger le portrait de son voisin de classe en quelques lignes, sans indiquer le prénom de l’élève décrit. Les portraits sont redistribués dans la classe et lus par d’autres élèves ; il s’agit d’identifier l’élève décrit.
  • Séance 2 : quels outils pour préciser la description ? Etude des expansions du nom et de l’apposition, à partir d’extraits choisis des nouvelles policières de Conan Doyle lues et étudiées en parallèle par les élèves (« Les six Napoléons » suivie de 3 autres nouvelles – Librio). Révision et étude : adjectifs qualificatifs épithètes, groupes prépositionnels compléments de détermination du nom, propositions subordonnées relatives compléments de l’antécédent ; mots et groupes de mots en apposition. On aborde aussi les adjectifs qualificatifs attributs du sujet.
  • Séance 3 : Mise en œuvre des notions observées : enrichissement de la description réalisée lors du jeu du portrait. (Voir description ci-dessous : Nature de l’activité).
  • Séance 4 : évaluation : Rédiger le portrait de Sherlock Holmes (à partir de la photo d’un comédien ayant incarné Holmes) en employant les expansions du nom et les attributs du sujet.

Séquence 2 : J’évite les répétitions en variant le lexique et la construction de mes phrases.

Séquence 3 : J’organise ma description grâce aux progressions thématiques.

Nature de l’activité :

Les élèves doivent :

  • a. Enrichir leur portrait grâce aux expansions étudiées lors de la séance précédente : phase de réécriture.
  • b. Être capable d’identifier les différentes expansions qu’ils ont employées dans leurs textes.

Objectifs :

  • Pratique raisonnée de la langue : maîtrise du discours descriptif

· Écrire pour soi :

* écriture et réécriture d’un brouillon.

*Mise en ordre des idées et des informations (dans le cadre de la description).

· Écrire pour autrui :

*Le portrait

  • Pratique de l’expression orale et de l’écoute

· Prendre en compte une situation de communication donnée lors de la production écrite et de la restitution orale.

· Développer l’écoute.

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Conditions matérielles :

  • Vidéoprojecteur.
  • Logiciel de traitement de texte.
  • 3. Logiciel de création de cartes heuristiques (ici Freemind).
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Mise en œuvre générale :

1. Activités préparatoires :

  • Pour l’enseignant :

*Vérifier que Freemind et le traitement de texte sont installés sur chaque poste de la salle informatique.

*Expliquer aux élèves le travail qu’ils auront à faire par groupe de 2, lors de la séance 3.

  • Pour les élèves :

*A l’issue de la séance 2, sur l’étude des différentes expansions : revoir la leçon, former des groupes de 2. Dans chaque binôme, les élèves doivent choisir un portrait parmi les 2 dont ils disposent (écrits lors du jeu du portrait, séance 1).

2. Organisation des séances de travail :

  • 1ère heure : réécriture du portrait et identification des expansions.

En salle informatique, les élèves travaillent par 2. A l’aide d’un traitement de texte, chaque groupe doit enrichir le portrait choisi à l’aide d’expansions et d’attributs du sujet. Ils disposent de leurs notes de cours.

Une fois le portrait enrichi, les élèves transfèrent leur texte dans le logiciel Freemind (par Copier/coller).

Pas à pas, à l’aide du vidéoprojecteur, le professeur leur montre comment, grâce à la carte mentale, identifier les différentes expansions employées : d’abord lister chaque nom renvoyant à un élément du portrait physique ; ensuite associer à chacun de ces noms l’expansion présente dans le texte ; enfin nommer chacun de ces outils grammaticaux (voir la carte heuristique cliquable « Portrait-4eme »).

A la fin de la 1ère heure les élèves procèdent à une remise de copie afin que l’enseignant corrige les cartes réalisées.

  • 2ème heure : identification des expansions, fin. Puis échange des cartes mentales.

Pendant une vingtaine de minutes, les élèves corrigent leurs erreurs d’identification des différentes expansions, seuls ou à l’aide du professeur. Ils procèdent à une nouvelle remise de copie. L’enseignant imprimera pour chaque groupe un exemplaire de la carte réalisée. Puis il demande à chaque groupe de compléter la carte d’un autre binôme, qu’il a préalablement tronquée pour ne laisser apparaître que les noms composant le portrait. La consigne est la suivante : « Pouvez-vous compléter la carte de vos camarades, en retrouvant les expansions employées dans le texte ? »

A la fin de l’heure, chaque groupe fait une remise de copie. Tous n’ont pas eu le temps d’achever leur travail : celui-ci sera complété lors de la mise en commun, oralement.

  • 3ème et 4ème heures : mise en commun.

En classe, à l’aide du vidéoprojecteur, les cartes complétées sont projetées et corrigées par leurs auteurs qui ont pour consigne d’expliquer d’où provient l’erreur de leurs camarades. Le professeur corrige au fur et à mesure, à l’ordinateur, les cartes projetées à partir des commentaires des élèves.

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Mise en œuvre TICE :

L’utilisation du vidéoprojecteur.

  • Utiliser le vidéoprojecteur est un moyen rapide et efficace d’expliquer les manipulations à effectuer sur l’ordinateur :

*Chaque groupe voit sur son écran la même chose que ce qui est projeté au tableau : les élèves peuvent suivre et reproduire « en temps réel » les manipulations du professeur.

*Grâce à l’image projetée, les explications orales de l’enseignant sont plus faciles à suivre : l’association image-parole facilite l’apprentissage.

  • Remarque : les élèves n’ayant encore pas utilisé Freemind jusque là, disposaient, en plus des manipulations visibles à l’écran, d’un bref mode d’emploi sur papier.

Pourquoi utiliser le traitement de texte durant cette activité ?

  • Les outils de manipulation et de correction du texte facilitent le travail de correction du document, en cours de réalisation (modification, recomposition, amélioration du texte), en préservant la clarté de la mise en forme du texte et sa lisibilité.
  • La relecture du texte par les élèves d’un même groupe semble de ce fait plus approfondie, chacun étant plus attentif à ce que propose l’autre. L’aspect collaboratif de l’activité s’en trouve renforcé.
  • Enfin, le traitement de texte a peut-être un effet stimulant chez certains élèves qui jugent plus attrayant de pianoter et de cliquer face à un écran que de tenir un stylo. Cela peut, dans une certaine mesure, favoriser l’acte d’écrire.
  • Remarque : l’utilisation du traitement de texte a également été choisie durant cette activité parce que les élèves de la classe ne connaissaient pas encore le logiciel Freemind, alors qu’ils étaient familiers du traitement de texte. Il aurait été possible de saisir directement le texte enrichi dans Freemind. Mais fournir des explications sur l’usage d’un nouveau logiciel et demander en même temps aux élèves de réfléchir sur une réécriture aurait sans doute, (peut-être ?), dilué leur attention et leur efficacité. Le travail d’identification grammaticale des noms et de leurs expansions paraissait plus propice à la découverte d’un nouveau logiciel dont la raison d’être est justement de faciliter l’analyse et l’organisation des idées.

Pourquoi utiliser un logiciel de cartes mentales ?

  • La présentation des informations dans une carte mentale permet de mettre en évidence les liens entre les éléments qui la constituent. Transposée dans le cadre d’une analyse grammaticale, cette présentation me semble aider les élèves à repérer les liens sémantiques et syntaxiques entre les mots et groupes de mots à l’intérieur de la phrase. Cela permet en particulier de distinguer les groupes de mots se rapportant à un nom de ceux complétant un verbe, de repérer la présence de verbes attributifs et de prépositions dans la construction des expansions.
  • La construction par étape et par enchaînement de la carte heuristique aide les élèves à structurer leur propre réflexion : le fait de dire « On repère d’abord les noms puis on cherche les expansions qui s’y rapportent avant de les identifier. » oblige les élèves à une lecture analytique méthodique de leur texte.
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Résultats :

Fichier texte reprenant le contenu de cette fiche : « Enrichir un portrait ».

 

Carte heuristique cliquable
calculator Bilan :
  • Pour la plupart, les élèves ont apprécié l’utilisation du logiciel de cartes heuristiques mais pour deux groupes les manipulations ont été laborieuses. L’aspect ludique de la construction d’une carte mentale a soutenu la motivation des élèves.
  • Le travail collaboratif en binôme a été profitable pour la plupart des élèves, lors de l’écriture puis de l’analyse grammaticale des textes, car il a permis un échange d’idées et d’explications au sein des groupes.
  • La mise en commun en classe à l’aide du vidéoprojecteur a permis de concentrer l’attention des élèves sur les corrections apportées aux cartes projetées. Le fait que les élèves aient le rôle de correcteurs des travaux de leurs camarades renforce l’aspect ludique de l’activité. En outre, cela les oblige à expliquer oralement les erreurs repérées : c’est aussi un bon moyen de reprendre, de préciser les notions étudiées.
  • Mais l’inconvénient de cette mise en commun est sa durée : 2 heures ont été nécessaires pour que toutes les analyses soient présentées et, au bout d’un moment, les élèves qui n’étaient pas directement concernés ont été moins attentifs à ce qui se disait au tableau. Il faudrait sans doute faire une sélection : ne pas présenter tous les travaux lors de la mise en commun, ne retenir que les cartes les plus représentatives.

 NB. Les cartes heuristiques cliquables annoncées se trouvaient sur un précédent état du site académique, et sont désormais inaccessibles.

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